la bouteille à l'encre n° 12
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LETTRE
D'INFORMATION A TIRAGE
FORCENE, DIFFUSION EN BOUCLE
ET MECONTENTEMENTS
VARIES, DESTINEE
AUX QUELQUES
DIRECTRICES ET
DIRECTEURS D'ECOLE DE
CE PAYS
ENVISAGEANT OU
NON DE
SE REGROUPER SOUS PEU ...
N°
12
Diffusée
à 3357 écoles
sur 41 départements et 2
pays
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JE
EST UN AUTRE...
Entre
interventions diverses, création du G.D.I.D., quelques questions sont venues
troubler la quiétude de mes siestes méridionales.
Je dois donc préciser ici plusieurs points sur " LA BOUTEILLE "
et
son fonctionnement. Tout d'abord, que l'on me croie ou non, je n'opère pas de
tri malin dans les textes envoyés. Je n'ignore pas qu'il est des collègues en
désaccord avec moi et je ne vois pas malice à les laisser s'exprimer dans ces
quelques pages. Nous sommes nombreux à avoir constater l'absence de tout débat
de fond sur la question du statut de la direction d'école et du statut de l'école.
Il serait de ma part légèrement inconséquent de prôner ce débat tout en le
voulant restreindre...
Alors
s'exprime qui veut et à sa manière ! Y compris moi, dans mes propres
limites...
Précisons
bien: "LA BOUTEILLE" est
un journal ouvert à tous et à chacun, les textes publiés y sont toujours signés
et n'y engagent que leurs auteurs; il n'en va pas autrement en ce qui me
concerne.
Quand
à notre association, à laquelle "LA BOUTEILLE" ouvre largement son
goulot, ses textes en seront estampillés G.D.I.D., appellation de bon aloi...
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LES
ARCHIVES DE "LA BOUTEILLE"
Vous
pouvez désormais consulter les onze numéros déjà parus, à l'adresse
suivante:
http://perso.wanadoo.fr/labastidonne/Bastidon/direct0.htm
et
ce, grâce à l'initiative d'un collègue du Vaucluse, Michel Bourbao, qui les héberge
sur le site de son école. Grand merci à lui et petit conseil à tous: s'il
vous arrive de les consulter, jetez un coup d'oeil au reste du site.
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ET
SI L'ON PARLAIT D'ACTION ???
La
récente manifestation parisienne en a fait preuve: il nous sera difficile de
battre le pavé à dizaines de milliers. Se contenter pour autant de la
sempiternelle pétition ou de la traditionnelle motion du Conseil des Maîtres
ne fera guère avancer nos revendications.
Le
G.D.I.D. propose une action directe auprès de notre bon ministre, celle d'un
envoi groupé,
le
même jour,
à
la même heure,
de
centaines d'emails appelant à l'ouverture de vraies négociations.
(ou
de fax, si pas d'internet, ou de courriers, si pas de fax..)
Outre
le fait d'informer notre ministre de l'urgence de prendre en compte nos
revendications, il serait curieux de savoir combien de messages peut recevoir
une boite à lettres avant que de saturer.
Il
s'agit là d'une action demandant très peu de temps, peu d'argent mais un
minimum d'organisation. On prend donc les inscriptions (simple
message du style: "j'en suis" ) à
l'adresse de "La Bouteille":
Un
minimum de 150 à 200 collègues seraient nécessaires pour cette action. Le numéro
13 de "La Bouteille" en précisera ses modalités.
On
attend les bonnes volontés...
Le
G.D.I.D.
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ON
NOUS ECRIT
Bonjour,
Le
service public n'assurant pas la dotation pour chaque école des besoins humains
matériels et financiers, un des rôles essentiels qui nous revient est de
convaincre nos partenaires de la pertinence de nos projets pour les soutenir .
Ceci demande du temps .
Nous
fonctionnons comme un établissement avec 50 personnels , des budgets , un
appariement en Allemagne . Nous sommes site pilote et j'en
rajouterais ......Autant dire que l'école dans son fonctionnement dans son
organisation ne répond pas aux réalités du terrain .
Nous
serons vite découragés et, ainsi fatigués, nous renoncerons .
D'autre
part pour changer de département , faute d'un statut , nous nous retrouvons à
redevenir simple enseignant . C'est pourtant la direction qui me motive et
bouger, c'est presque y renoncer.
Conclusion:
du temps, de l'argent, de la formation et du respect, voila ce que
j'attends
Nous
devons convaincre nos collègues, administration et partenaires des différentes
missions de notre emploi: concierge , enseignant , infirmier, etc.; missions où
il nous faut gérer, administrer, animer, communiquer, convaincre,
enseigner,.....
Ne
peut-on pas imaginer une grille récapitulant toutes ces multiples tâches
diverses et variées ?
Ainsi
abondée et concrète, nous pourrions la présenter à tous ceux qui nous
refusent ce statut avec du temps et de l'argent pour ces responsabilités. Il
suffit d'arrêter une date butoir.
La
diversité et la complexité ne sont que peu cernées par nos collègues...
A
bientôt
alain
Besse directeur 12 classes
Un
commentaire: cette ébauche de grille, à compléter,
paraîtra dans le n° 13.
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Bravo pour l'initiative de cette lettre.
Je crois que nos difficultés pour monter des actions communes peuvent
provenir en partie de la diversité de nos situations. Voici la mienne: Je suis
instituteur en Centre-Bretagne depuis 26 ans, directeur (en grève
administrative) d'une petite école de 2 classes depuis 4 ans.
Si
je ne vois pas ma direction comme un métier, cela provient peut-être de la
petitesse de mon école (38 élèves). Un exemple: Je ne m'imagine pas porter
plainte au tribunal administratif contre la mairie du Croisty qui me laisse
l'intégralité du travail des inscriptions: j'en fais 4 à 5 par an!
De
même, je n'ai jamais entendu parler de dépassements téléphoniques.
Je passe
en moyenne 45 heures par semaine travaillée à l'école, 3 à 4 journées
pendant les petites vacances, 2 à 3 semaines pendant l'été. Si je le fais,
c'est que c'est tout-à-fait vivable pour moi actuellement. J'en ai fait moins
lorsque j'étais moins disponible. Cela va sembler peu à certains collègues,
beaucoup à d'autres.
C'est
le métier qui veut que nous ayons souvent mauvaise conscience, l'impression de
toujours devoir en faire plus. Les I.E.N. en sont parfaitement conscients et
utilisent souvent ce moyen de pression. Si nous n'y prenons garde, nous n'avons
jamais fini. C'est un piège. Nous devons nous imposer un cadre horaire, c'est
essentiel. Il appartient à chacun de rester raisonnable, dans ses propres
limites.Ce que nous n'avons pas le temps de faire n'est pas fait, et puis c'est
tout! Nous ne devons jamais perdre de vue que nous nous sommes engagés dans ce
métier notamment pour gagner notre pain. Il est tout de même dommage de
passer notre vie à la gagner. C'est la différence entre "métier" et
"sacerdoce".
Je
pense que si je n'étais pas directeur, je passerais presque autant de temps au
travail, mais ce temps serait intégralement consacré à ma classe. C'est en ce
sens que la direction me pèse: elle me prive de trop de temps de préparation
pour ma classe.
Je
ne sais pas si le "métier" de directeur de grande école me
conviendrait: je ne me sens en effet aucunement investi d'un devoir d'animation
pédagogique ou d'une mission qui m'aurait été assignée par un quelconque
dieu de la pédagogie. (Attention, les prophètes sont souvent des emmerdeurs!)
Je ne me sens non plus aucunement responsable du travail de ma collègue
(qu'elle fait de son mieux et très bien d'ailleurs. Et pourtant, c'est une P.E.
débutante. Si; si, c'est possible...). Je ne me sens pas chef d'équipe, ni
relais qui permettrait à l'administration de répandre la bonne parole. Je
crois aussi que je réagirais mal si un collègue essayait de m'imposer des
actions éducatives.
Notre
projet d'école a été refusé il y a 3 ans par l'I.E.N. parce qu'un paragraphe
ne lui convenait pas. Je lui ai expliqué que j'avais passé l'âge de jouer aux
devinettes et qu'il n'avait qu'à me le dicter......No problem...
Depuis
3 ans, sans projet d'école, nous montons des sorties éducatives, des classes
de découvertes, des projets A.P.A.C, etc... sans aucun souci.
S'il
est vrai que nous avons tous été des "bons élèves" pendant notre
scolarité, rien ne nous oblige à rester des potaches qui se moulent dans le
modèle que veut nous imposer notre administration...
A 45 ans,
ce serait un peu ridicule, non?
Bon!
Je pourrais continuer encore longtemps comme cela mais j'ai pitié de vous. J'ai
seulement essayé de raconter un peu de ma vision de mon métier.
Je vous souhaite beaucoup de courage.
Kenavo.
Jean-Paul
Eludut école publique 56540 LE CROISTY
Vivement
intéressée par ce qui rompt l'isolement, combat la déprime, tisse des liens,
j'espère continuer à vous lire. Moi aussi, j'admire les collègues qui
trouvent le temps d'alimenter le Net de leurs travaux. Chargée d'école ( très
chargée parfois...), dans une classe à 3 niveaux, mère de famille, curieuse
des autres, l'énergie me manque...Jusqu'à présent, je suis surtout
consommatrice sur le Net. Je remercie donc ceux qui donnent aux autres.
A
bientôt
Nelly
Duffaut
Ecole
St Cyr La Roche Corrèze
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J'ai fait un rêve...
Un directeur arrive à 8h dans son école: la journée s'annonce bien
remplie. Courrier, rendez-vous avec la Mairie, des parents, petits problèmes à
régler; cet après-midi, il s'occupera de faire une recherche sur internet pour
un collègue et se renseignera pour les démarches d'une classe de découverte
de son école.
Cependant,
il n'est pas affolé, car sa décharge lui permet de programmer son travail.
Demain, il s'occupera du budget de l'école et du montage des dossiers AEI...
Disponible pour ses collègues, les parents , les représentants, il est
le lien entre les partenaires de l'école et des enseignants bien occupés par
leurs classes.; et puis, il peut aussi, parce qu'il a le temps de discuter, désamorcer
les petits conflits liés aux blousons déchirés et autres disputes de récréation...
Certes, il part en vacances un peu après ses collègues (pour les
commandes ) et rentre un peu plus tôt ( courrier à ouvrir) mais son statut de
directeur et le traitement qui tient compte de ses responsabilités
couvrent ces inconvénients. Ah! j'oubliais! L'année prochaine, il aura du
temps pour se former dans un stage réservé aux directeurs sur un thème de son
choix.
Mais la sonnerie retentit, j'ouvre les yeux et il ne faut pas que
j'oublie le courrier à poster, les affiches à poser, les bobos à
soigner..........
Bref
mon travail quotidien de directeur-enseignant-infirmier-comptable-déménageur-consolateur....
Et
le réél...
Ayant
été chargé d'école puis directeur d'école de 3 classes, puis de 8 et ayant
exercé cette noble fonction 5 ans en ZEP, j'ai constaté que le "travail
d'équipe" ne fonctionne pas au quotidien ( il y a toujours des collègues
qui ne souhaitent ou ne peuvent pas s'investir dans le fonctionnement de l'école)
Je
crois que le secrétariat n'est pas
le réel problème, je pense que nous devrions tous avoir le statut ( un gros
mot! ) de chef d'établissement (
cela existe dans les collèges et les profs ne sont pas pour autant "sous
la coupe" du principal: par contre, lui, bénéficie d'une protection et
d'une paye en rapport avec ses responsabilités.)
Un aide éducateur pourrait apporter certains jours une aide au secrétariat.
De 2 à 4 classes, 2 jours de décharge seraient nécessaires et au delà
une décharge complète: le directeur pourrait alors être formé à la gestion,
disposer d'un ordinateur et de logiciels de gestion de l'école, avoir aussi un
rôle de " personne ressource" auprès des collègues puisque les
conseillers pédagogiques n'ont plus cette disponibilité.
Enfin les tâches ne manquent pas pour un directeur qui serait formé
pour son métier : l'école de la République le mérite. Dévaloriser son
fonctionnement et ceux qui l'assurent, c'est toujours mauvais pour la laïcité
!
L.
Massabuau Allassac 19
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"Cherche
instit qui programme avec le logiciel DELPHI !"
Mary-line
Laïrle
lairle.ml@wanadoo.fr
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J'AI
DES IDEES
Pour
un statut original de la direction d'école ,
pour un statut d'établissement public du 1° degré
LE
G.D.I.D.
(Groupement
de Défense des Intérêts des Directeurs)
Pour
nous rejoindre dans cette association....
par
courrier retournez
le bulletin ci-dessous à :
Ecole
primaire de La Barasse, Bd Lucien Margaillan, 13011 Marseille
par
email En
me renvoyant les mêmes indications sur un message adressé à thierryfabre@worldonline.fr
G.D.I.D.
/ BULLETIN D'ADHESION
Nom:
.......................
Prénom:
.................................
Adresse:.....................................
Code
Postal:
.........
Ville: ..................................
Ecole
( Nom et Adresse):
...........................................................................................
q
Directrice
/ Directeur en exercice, y compris
les collègues adjoints faisant fonction
q
Directrice
/ Directeur retraité
q
Adjoint
ayant fait fonction pendant au moins un an
Facultatifs,
mais bien utiles: tél. , fax , email :
......................................................
SI
ON N'EST PAS UN DE PLUS, ON SERA PAS UN DE MOINS...