la bouteille à l'encre n° 16
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LETTRE
DE DEBATS, DESTINEE
AUX QUELQUES
DIRECTRICES ET
DIRECTEURS D'ECOLE DE
7 A 77 ANS, ENVISAGEANT
OU NON DE
SE REGROUPER SOUS PEU ...
N°
16 - Diffusée
à 4224 écoles
sur 47 départements et
4 pays - 28 Mai 2001
ON
S'ECRIT...
Salut
Thierry, bonjour et longue vie à La Bouteille.
Je
trouve dans les différents témoignages qu'il y a de bonnes réflexions et le
long article dans le n° 11 du collègue Dumortier d'Annecy est intéressant. Je
suis dans le cas du Directeur complètement déchargé, mais je ne suis pas , même
à deux ans de la retraite, loin des préoccupations statutaires. Directeur sans
décharge puis avec une demi, puis maintenant complète, et le tout dans la même
école et avec toujours les mêmes collègues, j'ai toujours eu la même
approche de la direction. C'est vrai qu'il faut dans nos écoles une personne
qui dirige, impulse, soit connue et reconnue des parents, de la mairie et de
l'administration. Mais je pense que, pour l'expérimenter depuis deux ans, le
directeur doit rester proche des collègues, des enfants, du métier. Ce qui pèse
le plus quand on fait la classe, à plein ou à mi temps en plus de la
direction, c'est la responsabilité de l'organisation du travail en math, français,
éveil... de prévoir les contrôles, de faire toutes les corrections.... car le
remplaçant, même de bonne volonté ne s'implique pas dans la classe à fond.
Il fait les matières qu'on décide, mais il faut avoir l'œil et en cas de
problème il reste le remplaçant et le directeur est aux yeux des enfants et
des parents toujours le Responsable de la bonne marche de la classe. Après plus
de 30 ans de pratique, la classe pèse toujours car chaque année est un
renouvellement. Mon avis est qu'il faudrait que les Directeurs à partir de 5
classes n'aient plus la responsabilité de la classe, qu'ils n'aient plus en
charge une classe. Ils auraient alors des heures d'enseignement à définir avec
le Conseil des maîtres en fonction de leur compétence, des projets de niveau
ou de cycle, du nombre de classes de l'école. Pour une école de 10 classes 4
à 6 h par semaine, pour 5 classes 8 à 12 h par semaine. Cette expérience , je
la conduis depuis 2 ans et je peux témoigner de ses effets positifs. Je ne suis
pas seulement un administratif, je m'implique dans des projets sur un trimestre
avec des groupes d'enfants sans jouer le remplaçant, ni le poste E, ni celui du
CRI.... enfin je trouve la formule agréable et elle est appréciée par les
collègues. Ce contact avec les différents niveaux et les classes permet une
complète connaissance des élèves de l'école . Je pense de plus en plus que
le temps consacré à ces enseignements favorise les bonnes relations dans l'équipe
.
C'est
vrai comme le témoignent les collègues au fil des numéros de la Bouteille que
c'est le temps qui manque le plus pour effectuer les différentes missions qui
nous sont confiées. Ces missions de relations, d'écoute, de liaison avec les
nombreux acteurs dans le quartier ( surtout dans la ZEP de la Paillade) sont
entièrement remplies par moi avec l'accord des collègues car nous travaillons
en parfaite entente.
Je
ne fais plus la grève administrative depuis la réunion académique sur la
carte scolaire. Au retour de cette réunion, les syndicats ont annoncé la répartition
des postes obtenus pour l'Hérault . Dans leur décompte, rien pour améliorer
les décharges de direction. Ils auraient pu, pour faire pression, décider de
bloquer la carte scolaire et appuyer ainsi la grève administrative .Au
contraire, ils pensent que le problème des directeurs se traite au ministère
et que les syndicats s'occupent des affaires départementales. J'ai annoncé la
fin de la grève à mes collègues ,car sans appui syndical nous n'aurons rien,
et j'ai depuis ce jour tout renvoyé à l'administration. C'est pourquoi je
pense que notre action doit être forte , claire, puissante, avoir un maximum
d'adhésion des directeurs de partout en France, mais ne doit pas complètement
se couper des syndicats qui prendront le train en marche si nous sommes
puissants et efficaces.
Yves
Joviado. Ecole Galilée, Montpellier
bonjour,
je suis directeur d'école en Moselle
je me doute que vous avez reçu de nombreux avis sur la question de la
direction, mais je tenais à préciser
qu'à
mon avis :
- il faut du temps pour "diriger" une école
- il faut un minimum d'élèves pour rentabiliser les investissements en matériel
et donc éviter les petites écoles
- il ne faut pas se couper de la classe ( ce qui ne va pas forcément avec le
point n°1 )
-
la "direction collégiale",
j'ai pratiqué : cela ne marche que si l'équipe a pu se coopter ( ce qui était
le cas exceptionnellement ), sinon, c'est impossible.
- quand à la force que représente le SNUipp ( suite à une contribution lue ),
le collègue mélange déjà FSU et SNUipp, ce qui me fait peur. Pour les
propositions du SNU sur la direction, il n'y a qu'à
regarder
combien de
directeurs
ayant quelques années de pratique sont encore au SNUipp.
Laurent Seghi Metz, Moselle
En
réponse: deux messages qui illustrent bien le souci des collègues de voir
notre métier évoluer vers sa pleine reconnaissance sans pour autant se couper
du contact avec les élèves, ou la classe...
réactions:
Tout d'abord la surprise de voir la réflexion déjà si riche (aboutie) quant
au statut du Directeur ...et à celui de l'école.
J'en étais encore à penser à ce qui pourrait améliorer mon quotidien, et me
voilà Directeur d'Etablissement Public des Ecoles virtuel! Mais puisque c'est
à discuter ensemble, je prends la plume...
Oui, vous avez raison de rappeler le mot de statut ORIGINAL, on ne dira jamais
assez que nous sommes des enseignants, plus toujours à 100% par faute de temps,
mais c'est notre origine et notre force.
Pourtant avoir une "mission et un travail pédagogique" doit-il nous
autoriser à décider pour nos collègues de l'utilité de telle ou telle
sortie? J'estime que la responsabilité des sorties scolaires courtes relève du
maître de la classe, que le directeur devrait en être seulement INFORME, qu'il
pourrait pour des raisons de SECURITE l'interdire, mais je suis gêné de devoir
signer des autorisations de sortie et engager ma responsabilité, sachant qu'à
l'heure du départ je serai dans ma classe, incapable de contrôler quoi que ce
soit.
Pour
l'autonomie budgétaire, il importerait de fixer des minimas (certaines communes
renâclent vraiment trop), mais pour éviter l'alignement sur ces minimas,
pourquoi ne pas publier chaque année le hit parade des communes les plus
soucieuses d'éducation dans chaque département? (on nous publie bien le
classement des lycées)
Cette gestion pourrait facilement s'inspirer d'un modèle existant:
l'association USEP d'école est une association loi 1901, autorisée à recevoir
des subventions, mais son but est uniquement sportif et culturel. J'ai eu
connaissance d'une école
sans
coopérative ni USEP qui recevait des subventions municipales sur une
"Association des amis de l'école X" dont étaient membres d'office
les enseignants présents et passés, un point c'est tout.
Si l'école a un budget, qui décidera de l'usage? le conseil des maîtres? ou
le conseil d'école? ou un conseil d'administration? (et là on se rapproche
d'une école
très privée)
Il est vrai qu'aujourd'hui, seule école élémentaire de la commune, pour les
fournitures, je reçois les représentants, les enseignants choisissent ce
qu'ils veulent, le représentant va faire signer son bon en mairie;
pour les achats autres c'est payé sur la coopérative (pas de gestion par les
enfants, désolé l'OCCE), qui reçoit aussi bien les subventions municipales
pour les intervenants extérieurs, pour les timbres et le coup de main au RASED
(qui a encore moins de possibilité de gérer).
Et si on parle des subventions locales, académiques, nationales...: croyez-vous
qu'elles aident vraiment ceux qui en auraient besoin, ou n'accroissent-elles pas
quelques inégalités entre des rédacteurs de projets plus ou moins doués?
Est-ce notre travail que de partir en septembre à la chasse aux subventions
(j'allais dire jumelages juteux) quitte à abréger la réflexion sur un projet?
Pour les regroupements d'écoles, c'est évident qu'il ne faut pas chercher la
taille monstrueuse (30 classes, proposait un rapport l'an passé), et si le
rapprochement maternelle/élémentaire est tentant et logique, ce sont des écoles
au fonctionnement différent (présence d'ATSEM...) et parfois distantes (à
quand le vélo de fonction?).
En RPI il faut demander aux collègues: je ne suis pas sur qu'ils souhaitent
tous échanger leur directeur de proximité contre un spécialiste du chrono
routier. Mais combien de RPI ont encore tous leurs directeurs?
Je finirai avec la gestion administrative des Aides Educateurs: pour une simple
autorisation d'absence (et il leur en faut, ils cherchent du travail...), je
contacte le Principal du collège gestionnaire (qui ne les connait pas et me
fait confiance), je fais remplir une demande, je l'envoie, et quand je reçois
l'autorisation signée, je transmets à l'intéressé!
Puisque c'est à moi de gérer leur emploi du temps, n'y aurait-il pas plus
simple?
PS: privé d'internet à l'école le 7 mai, j'ai envoyé un fax (signé par des
collègues)à 10h15: le délai m'a convaincu que les lignes étaient bien occupées!
Amitiés R.Camboulive Ecole élem 72230Moncé en Belin recambou@aol.com
Commentaire:
sur les R.P.I, des réponses très tranchées; les unes approuvant notre
proposition d'une direction unique (simplification de gestion), les autres la
refusant (dévalorisation des diverses écoles du R.P.I.). Réflexion à
poursuivre...
"UNIVERSITE
DE PAQUES" DU G.D.I.D.
On
a quelques idées sur le statut d'Etablissement Public de l'école. Reste à
mieux préciser ce que serait le statut des directeurs de ces écoles.Pour cela,
nous proposons une
nouvelle
"université", d'été, à Marseille,
qui
se tiendrait les dimanche et lundi 1 et 2 juillet.
(oui,
pendant les vacances, mais ces feignants d'enseignants en ont tellement...).
Reste
aussi que cela prendrait tout son sens si l'on pouvait s'y retrouver en
provenance de plusieurs départements. On prend donc les inscriptions à
l'adresse habituelle: mailto:thierryfabre@worldonline.fr
(Précision:
on héberge, nourrit, abreuve et blanchit le pélerin, mais le trajet reste à
sa charge. Quand nous regrouperons 54.678 directrices et directeurs, on louera
force trains spéciaux; pour l'instant, on est un peu juste, côté trésorerie...)
ON
VEUT ECRIRE...
Pour
toute contribution, réflexion, condamnation, constatation, approbation et
autres,
l'adresse
de "la bouteille à l'encre ":
mailto:thierryfabre@worldonline.fr
(
Précisez si vous souhaitez voir votre texte paraitre dans "la
bouteille" et si,
dans
ce cas, votre signature doit s'accompagner ou non de votre email )
COTE
ACTION...
Dans
le n°17, outre un texte de l'Association des Directeurs d'Ecole parisiens
(A.D.E.75), se trouvera finalisée la grille des tâches, proposée par Alain
Besse, de Salbris (à destination des maires, conseillers généraux et députés)
ainsi qu'une proposition du G.D.I.D. de pétition-chaîne sur internet.
Si
de votre côté, vous avez des idées, n'hésitez pas à m'en faire part. On
retranscrira...
LES
ARCHIVES DE "LA BOUTEILLE"
Vous
pouvez désormais consulter les quinze numéros déjà parus, à l'adresse
suivante:
http://perso.wanadoo.fr/labastidonne/Bastidon/direct0.htm
et
ce, grâce à l'initiative d'un collègue du Vaucluse, Michel Bourbao, qui les héberge
sur le site de son école. Grand merci à lui et petit conseil: s'il vous arrive
de les consulter, jetez un coup d'oeil au reste du site...
J'AI
DES IDEES
Pour
un statut original de la direction d'école ,
pour
un statut d'établissement public du 1° degré
LE
G.D.I.D. (GROUPEMENT
DE DEFENSE DES INTERETS DES DIRECTEURS)
Pour
nous rejoindre dans cette association....
par
courrier retournez
ce bulletin à : G.D.I.D. Rés. Chateau St Jacques, Bat. H, 56, Bd. Valbarelle,
13011 Marseille
ou
par email comportant
les mêmes indications adressé
à mailto:thierryfabre@worldonline.fr
Le
montant de l'adhésion (100 F) est
à envoyer par courrier à :
Ecole
Castel Joli, Danielle LESSI,
6, Av. de Castel Joli, 13010 Marseille (chèque à l'ordre de "G.D.I.D.")
G.D.I.D.
/ BULLETIN D'ADHESION
Nom:
.......................
Prénom:
.................................
Adresse:.....................................
Code Postal:
.........
Ville: ..........................
Ecole
( Nom et Adresse):
...........................................................................................
q
Directrice
/ Directeur en exercice, y compris
les collègues adjoints faisant fonction
q
Directrice
/ Directeur retraité
q
Adjoint
ayant fait fonction pendant au moins un an
Facultatifs,
mais bien utiles: tél. , fax , email :
......................................................
SI ON N'EST PAS UN DE PLUS, ON SERA PAS UN DE MOINS ...
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